LA LIBERTE D'EXPRESSION RECULE UN PEU PARTOUT.

Publié le par Orion56

LA LIBERTE D'EXPRESSION RECULE UN PEU PARTOUT.

 

Petit rappel sur la liberté aux Etats-Unis avec cette infirmière arrêtée par deux policiers pour avoir refusé une prise de sang. Son refus était basée sur une disposition légale qui interdit toute prise de sang sans décision de justice. Elle aura pourtant été arrêtée. Pour être relâchée ensuite, sans doute parce que ses collègues de la sécurité avaient filmé la scène. Combien de personnes pourraient se retrouver arrêté arbitrairement, sans pouvoir justifier de leur bonne foi à l'aide d'une vidéo. D'ailleurs, quand l'on sait le traitement réservé aux manifestants pacifistes ayant été agressés par des militants d'extrême droite suprémacistes blancs, qui ont été "appuyés" par Trump dans ses "trumpettes" sur tweeter, on se demande dans quel sens va vraiment la liberté d'expression. Pour s'en rendre compte, regardons de plus près l'exemple d'autres pays.

En Egypte, la liberté d'expression ne cesse de reculer. Depuis la répression des manifestants pacifiques, puis des frères musulmans, passée par la suite d'une organisation expliquant les vraies enseignements pacifistes du Coran à une organisation radicale puis terroriste, toutes les libertés ne cessent de reculer. Il s'agit clairement de réprimer la société civile. Qu'on en juge : - Une loi votée en 2016 permet de superviser les organes de presse avec pour devise "désinformation criminelle" de toute émission critique envers le régime, - Une loi pour réguler les activités des ONG limitant leurs activités aux questions sociales sous peine de cinq ans d'emprisonnement, - Entre mai et août 2017, plus d'une centaine de site web bloqués, dont un média indépendant ayant publié des enquêtes sur la corruption et la répression du régime, - Une nouvelle loi pourrait être votée sur la surveillance des utilisateurs des réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, accusés de "vouloir faire tomber le régime"..

Comme dans beaucoup de pays, ces restrictions profondes des libertés s'appuient sur le discours de la lutte contre le terrorisme, alors même que d'autres moyens, existants et nombreux, pouvaient et étaient utilisés. Cette répression pour un monde musulman muselé ne peut se faire sans l'aval du Roi Egyptien, garant de la théologie musulmane, Al Fayed. L'Egypte risque de "tomber" dans une forme de dictature, à l'image de ce qui s'est passé en Turquie.

Depuis la candidature d'adhésion de la Turquie à l'Europe, l'une des conditions était la ratification d'instruments internationaux relatifs aux droits de l'Homme. Déjà en 2004, la Commission Européenne devait présenter un rapport sur l’avancement de la Turquie vers le respect des critères politiques de Copenhague, à savoir, "des institutions stables garantissant la démocratie, l’état de droit, les droits de l’homme, le respect des minorités et leur protection". A ce moment, des violations des droits de l'Homme subsistaient, tout comme de fortes restrictions à la liberté d'expression persistaient, selon un rapport l'IHD (l'association des droits de l'Homme en Turquie). Quand bien même, les militaires, quelque peu répressifs, maintenaient un état de droit et, surtout, la laïcité, principe fondateur depuis Ataturk.

Depuis la curieuse tentative de coup d'Etat - je dis curieuse car l'armée, garante de la laïcité n'a jamais raté un seul coup d'Etat pour rendre ensuite, et à chaque fois, le pouvoir à la société civile - je dis curieuse aussi car très peu d'hommes participaient à ce coup d'Etat - la répression tous azimuts s'est emballée. Qu'on en juge : - plusieurs vagues de licenciement par milliers de fonctionnaires ont été réalisées de manière totalement arbitraires (magistrats, enseignants, policiers, militaires), - Le régime est passé d'un Etat laïque (séparation de l'église et de l'Etat) à un Etat Islamiste où l'islam est devenue la religion d'Etat, alors que pratiquement toutes les religions sont présentes sur le sol turc, - Depuis la révélation en décembre dernier d’un vaste scandale de corruption qui l’a éclaboussé jusqu’à son sommet, le régime turc a multiplié les initiatives, notamment par le biais de nouvelles lois, pour renforcer son contrôle sur le système judiciaire, les réseaux sociaux et les médias, et les pouvoirs des services de renseignement (MIT), - Multiples arrestations, déplacements de population, élargissement des couvre-feu.

Je vous laisse lire l'article affligeant, ci-dessous, d'un Commissaire Européen des Droits de l'Homme sur la Turquie. Ce pays est clairement devenu un Etat de non droit, un Etat totalitaire, une dictature. Comme pour d'autres pays, la légitimation de ce cette orientation vers un Etat de non droit s'appuie sur la lutte contre le terrorisme. Il est clair que le terrorisme reproché aux Kurdes a été provoqué par une répression sanglante, contre une négociation pour une autonomie avec le précédent gouvernement. Il paraît certain que, comme en France, le terrorisme de Daesh ait été organisé aux fins de justifier des restrictions de liberté, s'aggravant de jour en jour.

Persister à négocier pour faire éventuellement entrer une dictature en Europe laisse pantois. La seule personne qui s'oppose désormais à cette situation est A. Merkel, notamment depuis l'ingérence turque dans les élections allemandes. Devrait-on encore voir d'autres ingérences de la Turquie dictatoriale pour, finalement, fermer toute négociation d'entrée dans l'UE. L'UE ne devrait-elle pas, au contraire, prendre des sanctions économiques contre la Turquie pour ses ingérences, politiques et religieuses, et ses violations répétitives et alarmantes des droits de l'Homme ? A moins de ne disposer d'un appui européen comme Macron qui s'est rendu, soudainement, en visite en Turquie pour le faux semblant d'une lutte contre le terrorisme. Juste derrière Trump.

nb : Lorsqu'on évoque le référendum turc, en avril 2017, sur la modification de la constitution, le oui l'a emporté avec 51,4% des suffrages. Cette faible victoire a donné à Erdogan les pleins pouvoirs présidentiels qu'il recherchait au lieu d'un pouvoir parlementaire, faisant de ce pays une dictature. Non seulement l'opposition turque a dénoncé des manipulations frauduleuses sur le territoire - réclamations éteintes dans l'œuf - mais cette victoire a été essentiellement apportée par les turcs de l'étranger qui ont voté massivement pour le référendum. Il s'agit d'une situation pour la moins curieuse car les turcs de l'étranger étaient répartis de manière égale entre les pours et les contres (ce que l'on a appelé les "turcs des champs" et les "turcs des villes"). Comment ont-ils tous votés pour le oui, si ce n'est bien aidé par les images subliminales subies en territoire étranger ....

La situation se dégrade-t-elle en France ?

On peut légitimement se le demander. Ne serait-ce que parce que l'Etat d'Azerbaïdjan poursuit, en France, les journalistes de Cash Investigation en portant plainte pour "diffamation envers particulier", "complicité" et "diffamation" contre ceux qui ont, notamment, qualifié cet Etat de "dictature, l'une des plus féroces au monde". Le Tribunal aurait dû se déclarer incompétent territorialement puisqu'il ne peut juger de diffamations que celles déclarées en France sur des français, d'une part, et, d'autre part, aurait dû juger irrecevable la plainte, notamment comme l'a fait le Conseil Supérieur de l'audiovisuel lui aussi saisi. La raison essentielle : un Etat n'est pas un particulier. Alors pourquoi cette mascarade de jugement ? Espérons que cela soit fait pour tourner en dérision le pays - l'Etat ? - et le débouter de toutes ses demandes infondées. Pourquoi cet Etat n'a-t-il pas engagé une procédure sur son propre sol ?

Serait-ce tout ? Personne ne le sait vraiment mais la France est une habituée des condamnations européennes pour violation des droits de l'Homme de tout temps (gauche comme droite). La France est actuellement classée au huitième rang en nombre de condamnations. En tête de ce classement se trouve, avec 2.521 condamnations pour 2.521 jugements, la Turquie. Suivent l’Italie (1.687 condamnations pour 2.229 jugements), la Russie (1.262 condamnations pour 1.346 jugements), l’Ukraine, la Pologne, la Roumanie, la Grèce et la France. Je vous recommande la lecture du second article pour cette partie.

J'avais qualifié, par le passé sur overblog, la France comme étant la championne du monde des scandales, qu'ils soient financiers ou d'Etat (je ne sais si l'article a été supprimé ...), avec, à l'appui, de nombreuses sources le prouvant. Si l'on rajoute à cela la très bonne position en terme de condamnation pour violation des droits de l'homme, je suppose que je peux désormais classer la France au firmament. Mais les français oublient vite, trop vite. Serait-ce dû aux images subliminales ou à l'hypnose, voire aux deux ? "Dors, je le veux. Pense à un Etat de droit", en apparence, "Dors, je le veux. Pense à tes libertés chèrement acquises", pendant que j'organise une dictature rampante. Du "Dors, je le veux" de ma fille pour faire comme Picsou avec l'hypnose, on est passé à un "Dors, je le veux" pour rassurer sur le mal organisé. Un peu comme les nanoparticules présentes partout depuis 10 ans sans qu'aucun gouvernement, avec ses antidotes pour lui et ses propres troupes, ne mette fin aux scandales sanitaires.

Conclusion :

Bien évidemment, j'aurais pu évoquer d'autres pays. Comme l'Arabie Saoudite, un pays habitué de longue date aux violations les plus terribles des droits de l'Homme. Mais Saoudi Arabia va plus loin en organisant sa propre pseudo lutte anti-terroriste, qu'elle finance - aucun attentat sur son territoire - du moins celle qui l'accomode. Elle organise les bruits, rallie de plus en plus de pays arabes faisant acte de soumission, pour mettre en avant les problèmes que ce pays a avec le Qatar. Celui-ci n'était autre que la chaîne d'information Al Jazeera financée par le Qatar et non pas le terrorisme attribué à ce pays. Là était le cœur du problème. Car cette chaîne, excellente pour l'avoir écouté en Malaisie, est faite par des professionnels (anciens de CNN et de BBC) qui n'hésitent pas à dire les choses, tant sur le Qatar que sur l'Arabie Saoudite ! Ce dernier pays aura tenté de lancer sa chaîne concurrente sans jamais vraiment prendre le dessus, le dessus d'un discours qui lui était entièrement favorable. Les journalistes d'Al Jazeera ne pouvaient que lancer un appel public à la liberté de la presse pour tenir encore une vraie chaîne d'information (mais qui aura bien pu leurs donner cette idée ?).

nb : Le Qatar aura son propre kharma comme la totalité des autres pays. Il aura financé les frères musulmans à ses débuts lorsqu'il s'agissait d'une association expliquant les vraies valeurs du Coran. Le Qatar aura continué à soutenir ce mouvement devenu terroriste avant que ce pays ne réagisse tardivement pour mettre fin à son soutien financier. Une réaction tardive sans doute liée à la désinformation. Qu'en est-il vraiment de l'Arabie Saoudite ? Comment une telle puissance a-t-elle réussi à "camoufler" ses financements du terrorisme, toujours actifs, tout en dénonçant ceux du Qatar ?

J'aurais pu parler de la Russie, avec ses problèmes de droits de l'Homme, qui s'en est allée en guerre contre une partie de l'Europe, notamment en Ukraine en faisant rentrer ses troupes (images de télévision). Cela a même déclenché l'effroi chez l'OTAN et tous les pays limitrophes de la Russie. Une Russie qui veut retrouver sa grandeur d'antan, ce qui peut se comprendre, d'autant plus si elle s'était limitée à la scène internationale et à la conquête économique. Elle le fait, cette conquête économique, plus en sous-main qu'en avançant à visage découvert. Prenons un exemple récent. Pourquoi la Russie s'oppose-t-elle la première à de nouvelles sanctions économiques contre la Corée du Nord avec ses essais nucléaires effrayants. Comme, pour l'exemple, l'arrêt de toute forme de livraison de carburant et pétrole, ainsi que cela avait été fait par le passé ? Sans doute parce que la Russie avait livré, en sous-main, ces produits pétroliers qu'elle avait accepté d'interdire, tout comme la Chine. On comprend mieux pourquoi la Chine ne serait plus spécialement favorable a une telle mesure craignant sans doute d'être accusée de ce qu'elle n'aura pas fait ! On peut d'ailleurs légitimement se demander comment la Corée du Nord a pu fabriquer la plus puissante bombe nucléaire au monde sans un appui, officieux, d'un ou de plusieurs pays auxquels on ne s'attendrait pas, bien loin de l'allié chinois. La vérité est souvent ailleurs.

Mais revenons à des considérations plus globales pour en revenir à la France. Finalement, n'y aurait-il pas un lien entre le classement des pays les plus corrompus avec le classement des pays où la liberté d'expression recule ou est réprimée ? D'un côté nous avons le classement annuel de Transparency International pour la corruption des pays. La France est tombé de la 22ème place en 2013 à la 26ème place en 2014, sans être dans le top 15 des pays les plus vertueux. Qu'en était-il en 2016 ? De l'autre, le classement mondial de Reporters Sans Frontière (RSF) sur la liberté de la presse. La conclusion était une paranoïa des dirigeants contre les journalistes.avec un climat de peur généralisée et de tensions qui s’ajoute à une emprise des Etats et des intérêts privés de plus en plus grande sur les rédactions. Là encore, la France n'occupe pas les toutes premières places du classement.

La question finale peut se poser de la manière suivante : et si la France n'était plus le pays des libertés ? Cette notion est sérieusement remise en cause dans un rapport rédigé par le think thank GenertionLibre en 2013. D'autres classements internationaux, du point de vue des libertés individuelles, étaient utilisés pour étayer le propos : Democracy Index : France, 28e dans la catégorie des "démocraties imparfaites". Press Freedom Index : France, 37e, entre le Ghana et le Salvador. Index of Economic Freedom : France, 62e, entre la Thaïlande et le Rwanda. Pas très brillant pour le pays des Lumières. Autre chiffre : la France détient la quatrième place des pays les plus condamnés par la Cour européenne des droits de l'homme pour violation de son article 10 protégeant la liberté d'expression - juste derrière la Turquie, l'Autriche et la Russie...

De mon point de vue, et compte-tenu des éléments de preuve que j'ai pu apporter, la France n'est certainement plus le pays des libertés. Reprenez mes derniers articles pour vous en convaincre, à l'appui des documents qui sont annexés ici. La France n'est autre que le pays d'où le complot international, découvert lors de la fameuse journée à HEC, est parti. Macron est désormais le numéro zéro dans la réalité de la bande dessinée Treize. Il y avait bien sûr ceux qui manipulaient dans l'ombre, avec des pouvoirs et une puissance financière certaine. Je gage qu'ils auront connu quelques difficultés. Reste que les dernières décisions prises montrent à quel point nos libertés sont bafouées pour nous imposer des nanoparticules mortelles. Cela est sans compter sur les décisions de l'ombre, celles qui relèvent de la raison d'Etat qui n'a aucun fondement ni valeur juridiques.

 

Martial Messier

http://www.cnewsmatin.fr/monde/2016-05-11/les-pays-les-plus-corrompus-au-monde-729296

http://www.leparisien.fr/economie/corruption-la-france-tombe-a-la-26e-place-des-pays-les-plus-vertueux-03-12-2014-4343667.php

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/corruption-pourquoi-la-france-est-au-22e-rang-mondial_1304708.html

https://rsf.org/fr/actualites/classement-mondial-de-la-liberte-de-la-presse-2016-la-paranoia-des-dirigeants-contre-les

http://www.lepoint.fr/invites-du-point/gaspard-koenig/exclusif-et-si-la-france-n-etait-plus-le-pays-des-libertes-19-12-2013-1771863_2002.php

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